Nucléaire...à la poubelle !
Après toutes ses nuits passées debout, au milieu des pots d’échappement de la place de la République, à Paris, notre stagiaire Gégé méritait bien un peu de vacances.
Mi-aout, nous l’avons donc incité à planter sa tente pendant quelques jours sur le terrain d’une gare désaffectée à la frontière de la Haute-Marne et de la Meuse. Il retrouvait sur place quelques poignées de personnes y dressant un camp d’accueil destiné à héberger les centaines de manifestants attendus pour le week-end suivant.
Leur lutte : mettre un terme au projet d’enfouissement de déchets nucléaires, nommé Cigéo, patiemment mis au point par les pouvoirs publics depuis 20 ans.
Il est vrai qu’il y a de quoi s’alarmer. Un site du même type implanté aux Etats-Unis, dans le Nouveau-Mexique, a connu en 2014 une fuite radioactive entrainant des dommages considérables. Le gouvernement américain a demandé au public de s’en tenir éloigné pendant...10000 ans. Oui, 10000. Un suivit par quatre zéros. Sans compter les épisodes de Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima, tous plus désastreux les uns que les autres.
Mais à travers l’industrie de l’atome, ne serait-ce pas la société consumériste que ces militants visent en premier lieu ? Et avec quels méthodes ? Pacifiques ? Violentes ? Avec quelles chances de réussite ?
Défendre une cause, quelle qu’elle soit, n’est-ce pas avant tout le meilleur moyen de donner un sens à sa vie ?
Gégé en a donc discuté avec eux, entre la construction de toilettes sèches, le découpage des courgettes et les contrôles incessants de la gendarmerie. Des bonnes vacances, quoi.
Pour vous faire votre propre idée sur le projet :
l’avis officiel
celui des opposants
et l’exemple américain relaté par le Los Angeles Times.