La Planète Six

Mansfield. TYA

Punks à chats

Elles prétendent que le nom de leur duo vient de June Mansfield (épouse de l’écrivain Henry Miller ), « une ratée, mais un grand mystère régnait autour d’elle ». Ah d’accord. Et TYA ? « Comme ça, pour rien ». Forcément, ça devait titiller les oreilles de McDvD.

Mansfield. TYA, en réalité, c’est un duo passionnant et passionné originaire de Nantes, portant sur un univers sombre et mélancolique, et composé de Julia Lanoë et Carla Pallone.

Passionnant car depuis June, leur 1er album paru en 2005 et dont on aura compris l’inspiration, leur musique d’abord principalement axée autour du violon et de la guitare n’a cessé de se renouveler et de s’enrichir de leurs influences respectives. Disons, sans crainte d’être réducteur et d’effectuer un grand écart : classique et baroque pour l’une, punk et techno pour l’autre.

Passionné car chacune d’entre elles déborde dans d’autres projets et formations : Sexy Sushi, Kompromat ou DJ en solo pour Julia Lanoë (aka Rebeka Warrior), le trio Vacarme, l’Ensemble Stradivaria ou encore Walter Dean pour Carla Pallone.

Avec Monument Ordinaire, leur 5e album paru en 2021, elles continuent de creuser leur sillon en toute liberté, produites pour la 1ère fois sur le label WARRIORECORDS créé par l’une.

Mansfield. TYA c’est donc une musique riche, sensible, intense et pleine de contrastes. Ou comme l’affirme Didier Varrod sur France Inter « minimalisme en surface, punk au centre, classique et même savant en profondeur ».

Petit voyage chronologique dans la discographie du groupe qui ne compte, tenez vous bien, aucun opus intitulé TYA, et accompagné par les voix de l’une et l’autre.