Les années 40
Attention, grosse série en vue : 10 sessions pas moins ont été concocté par notre Master of Ceremony maison, j’ai nommé Mc DvD, pour retracer l’histoire de la musique noire américaine des années 40 à aujourd’hui. Voire demain.
Si vous écoutez Radio Pacoul régulièrement, vous le savez, la musique que l’on aime elle vient de là : du blues. Mais aussi du jazz, du funk, de la soul, du reggae, du rap avec tout ce que le melting pot nord-états-unien a pu y apporter. Des portos ricains aux jamaïcains, des champs de coton au bureau ovale, de la contestation au mainstream, des milliers de chansons nées outre-atlantique font partie de notre univers musical. Qu’on le veuille ou non, la culture américaine propagée par les Billie Holiday, James Brown, Otis Redding, Marvin Gaye, Public Enemy, Dr. Dre, Sharon Jones - pour n’en citer que quelques uns - est ancrée en chacun de nous, bourdonne dans nos oreilles, titille notre palpitant, secoue notre popotin comme notre cortex.
Et puisque notre Mc préféré portait des dreadlocks dans sa jeunesse ( photos à l’appui disponibles pour les admiratrices ), il n’a pu s’empêcher d’incorporer à ses mixtures des sons issus de cette île des Caraïbes nommée Jamaïque dont les postes de radios ont toujours su capter les ondes sonores venant de l’oncle Sam, instituant ainsi un dialogue ininterrompu au dessus du golfe du Mexique.
Alors bien sûr, le choix des morceaux est tout sauf exhaustif. Aussi neutre que celui d’un enfant devant un étalage de friandises. On pourra toujours nous reprocher d’avoir omis tel artiste, mis en avant tel autre. Tous les reproches seront automatiquement renvoyés à Hervé Bourhis et Brüno, dont le livre Little Black Music sert de support à cette série.
Pour l’heure, nous vous proposons de démarrer par les années 40, cette période charnière de l’histoire de l’humanité. Alors que le martellement des bottes nazis écrase toute l’Europe, l’Amérique s’apprête à instaurer le monde libre, celui des parcs d’attraction, des drive-ins et des popcorns. Pour cela, toutes les forces vives de cette jeune nation sont nécessaires, entrainant une lente déségrégation raciale dont l’élection d’Obama à la présidence marquera, plus d’un demi siècle plus tard, le point d’orgue.