Cotonou
Poumon économique du Bénin, plus grand marché d’Afrique de l’Ouest ayant vu sa population décuplée en 40 ans, située entre le Lac Nokoué et l’Océan Atlantique et coupée en deux par un canal creusé par les Français en 1855, Kútɔ̀nú, "l’embouchure du fleuve de la mort ", regorge de lieux propices à l’expression de différents courants musicaux.
Içi se croisent highlife, rock, funk, soul, afrobeat, vaudou, rumba congolaise et même un zeste de cabaret français. Si le régime marxiste-léniniste de Mathieu Kérékou, au pouvoir de 1972 à 1991 puis de 1996 à 2006, limita les échanges des béninois avec l’extérieur, il ne put empêcher des groupes comme le Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou de faire connaitre la ville et sa considérable richesse musicale au monde occidental dés les années 70. Au tournant du millénaire, le Gangbé Brass Band continua sur cette lancée en combinant dans un même élan rythmes vaudous, jazz et fanfare.
Enfin au XXIé siècle, le rap, le reggae et les musiques électroniques viennent compléter le paysage. Et comme un juste retour des choses, des D-jays européens attentifs incorporent désormais dans leur set cette musique protéiforme. A l’instar du talentueux James Stewart que les auditeurs de Radio Pacoul connaissent bien grâce à ses Sundays Jam et qui intitule son premier EP Cotonou. Tout simplement.