La Jamaïque
Lorsqu’en 2004 l’anglais Chris Blackwell alors âgé de 67 ans se voit remettre des mains du ministre de la culture jamaïcain le Order of Jamaïca, équivalent du titre de Chevalier britannique, il sait que cette distinction ne vient pas récompenser son récent parcours d’hôtelier de luxe, opérant à la fois sur l’ile des Caraïbes où il est arrivé peu de temps après sa naissance, ou en Floride. Cette cérémonie très officielle qui se déroule avec tous les honneurs dus à son rang fait en réalité suite à son introduction quelques années plus tôt dans le Rock and Roll Hall of Fame et précède de 5 ans la distinction qui lui sera remise par le magazine Music Week de personnalité la plus influente de l’industrie britannique du disque .
Entrepreneur à succès et visionnaire, la légende de cet enfant de la grande bourgeoisie anglo-jamaïcaine débute pourtant par un naufrage. Celui de son navire, échoué sur un récif alors qu’il naviguait nonchalamment tout autour de l’île. Secouru par des pêcheurs rastas qui le remettent sur pied à coup de percus et de nourriture "Ital", le fils de bonne famille de 20 ans voit alors d’un œil différent ceux que ses parents lui avaient toujours appris à ne pas fréquenter. Sa destinée s’en trouvera changée à jamais. Celle de la musique jamaïcaine également.
Peu de temps après en effet, il abandonne son business de jukebox pour se consacrer à la promotion de la musique locale en fondant le label Island. En 1964, la jeune Millie Small lui offre son premier succès avec son tube My Boy Lollipop. En lançant ensuite le groupe Toots and the Maytals, Blackwell commencera à envisager le reggae comme un genre capable de toucher un public international. Mais il faudra attendre les années 70 pour qu’Island devienne une référence incontournable du reggae avec comme porte drapeau planétaire un certain...Robert Marley.
Première session signée Mc DvD passant en revue et au galop les morceaux reggae les plus emblématiques produits par le chevalier britannique jamaïcain.