is dead
Ouais, bon, pas vraiment en fait.
Voire pas du tout.
Adrian Younge, le producteur et compositeur natif de L.A, se porte en fait très bien. Ce titre, c’est juste pour faire référence à son label Jazz is dead. Aussi parce que son dernier album est assez décevant. Que le visuel ci-contre fait le lien avec la prochaine session consacrée au Strange Fruit de Billie Holiday. Et surtout que, sur un malentendu, ça va peut-être nous ramener quelques clics, faire monter l’audimat, et que du coup on pourra vendre des plages de publicités pour les CSP++ de 50 ans à fort potentiel commercial ce qui constitue un peu le but ultime de toute webradio d’envergure.
Mort ou vif, Adrian Younge mérite que l’on s’attarde sur son cas. Ce juriste de formation, devenu musicien autodidacte, occupe une place bien à part dans le paysage musical actuel. Ses bandes originales de films, son exploration du jazz, et de toute la musique noire américaine en général, ainsi qu’une certaine attirance pour la pop italienne en font le chainon manquant entre Wu-Tang Clan et Ennio Morricone.
Seulement quinze années d’activités au compteur mais déjà un cv de malade grâce à des collabs avec Ghostface Killah, Talib Kweli, Common, Schoolboy Q, Kendrick Lamar coté rap. Coté jazz, son label fondé avec Ali Shaheed Muhammad ( A Tribe Called Quest ) fait revenir en studio Roy Ayers, Azymuth, João Donato, Brian Jackson ou encore Tony Allen. Et comme ça ne suffisait pas, le bougre a profité en 2021 du Black History Month pour publier un podcast en 4 épisodes Invisible Blackness, un ensemble de conversations autour de la place des afro-américains aux États-Unis.
Alors, oui, c’est vrai, son dernier opus nous a déçu. Mais sa discographie est tellement riche qu’il serait dommage de passer à coté de ce véritable sociologue musical. On fait le tri sur la Planète 6 et on attend que Havas nous rappelle pour mettre en place notre régie publicitaire.
Et si ça tarde trop, on partira juste en vacances.